Mais reste donc à ta place ! Femmes : 1 – Hommes : 0
Macho… Le terme est tellement dévalué aujourd’hui que plus personne n’a la curiosité d’en lire la définition. Pourtant, elle vaut amplement son pesant de gonades et de testostérone
Machisme : « Idéologie fondée sur l’idée que l’homme domine socialement la femme et que, à ce titre, il a droit à des privilèges de maître. »
Esprit poids lourd !
On le voit, c’est du lourd ! Une pensée archaïque tout droit sortie d’un cerveau reptilien, penserez-vous. Eh bien, pas tout à fait, cette doctrine fait encore des émules, hier comme aujourd’hui. Voici deux exemples choisis parmi l’élite virile, qui aident à comprendre comment se forment les structures mentales à l’origine du harcèlement :
– Le 6 novembre 2008, sur Radio Notre-Dame, André Vingt-Trois, cardinal de France, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France déclare : « Ce qui est le plus difficile, ce n’est pas d’avoir une jupe, encore faut-il avoir quelque chose dans la tête. »
– Le 1er mars 2017, au Parlement européen, le député polonais Janusz Korwin-Mikke déclare :
« Bien entendu, les femmes doivent gagner moins que les hommes, parce qu’elles sont plus faibles, elles sont plus petites et elles sont moins intelligentes. »
Courage fuyons !
Terminons sur une note moins primitive, tirée du film de Gérard Corbiau, Farinelli, Il castrato, sorti en 1994, dans lequel le personnage joué par Caroline Cellier règle son compte à l’inconséquence des hommes :
Carlos Broschi, alias Farinelli [joué par Stéfano Dionisi] :
« J’admire votre audace, Madame. »
Margareth Hunter [jouée par Caroline Cellier] :
« Mais les femmes sont très fortes, Signore Farinelli.
C’est la faiblesse des hommes qui les y obligent ! »